En créant un fonds dédié au cinéma à hauteur de 1 milliard de dollars via sa branche FEDA, Afreximbank entend structurer l’écosystème créatif africain et propulser ses productions sur la scène mondiale. Une initiative stratégique dans un secteur encore sous-financé.
Kigali a été le théâtre d’une annonce majeure pour l’industrie culturelle du continent : Afreximbank, via sa branche d’investissement FEDA, lance un Fonds africain pour le film doté d’un montant cible pouvant atteindre 1 milliard de dollars. Objectif : catalyser la transformation structurelle du secteur cinématographique et audiovisuel africain, en soutenant la production, la post-production, la distribution, et l’exportation de contenus de haute qualité.
Lancé dans le cadre du programme Creative Africa Nexus (CANEX), ce fonds fait suite à l’engagement pris lors du CANEX Week-end 2024 à Alger. Il doit pallier des déficits criants : selon l’UNESCO, l’Afrique génère 5 milliards de dollars de revenus annuels dans le secteur, mais ne dispose que de 2 000 écrans pour un continent entier.
« Le film est une pierre angulaire de notre stratégie », a expliqué le professeur Benedict Oramah, président d’Afreximbank. Le fonds vise aussi à mobiliser des capitaux patients, en créant un véritable écosystème de talents et de plateformes. À la clé : une montée en gamme du contenu africain, une meilleure valorisation économique et une influence culturelle accrue.
Ce projet ambitionne également de favoriser l’intégration régionale et l’autonomisation des jeunes, tout en repositionnant la culture comme levier stratégique de croissance. Marlene Ngoyi, DG de FEDA, souligne l’approche inclusive du fonds, qui va « bien au-delà du simple financement de films ».
