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Alors que 2024 touche à sa fin, la Côte d’Ivoire affiche des résultats économiques solides, avec une croissance attendue de 6,5 % pour l’année en cours. Cette dynamique s’appuie sur des investissements soutenus dans les infrastructures et des réformes économiques ambitieuses. Cependant, l’année électorale de 2025 introduit des incertitudes potentielles. Le pays pourra-t-il maintenir le cap de la croissance et atteindre le taux prévu de 6,3 % en 2025 ? Retour sur le bilan de 2024 et les perspectives pour 2025.
2024 : une économie en plein essor, mais des défis d’inflation et de dépendance sectorielle
L’année 2024 a été marquée par une performance économique remarquable en Côte d’Ivoire, avec une croissance de 6,5 % selon le rapport de cadrage macroéconomique 2023-2029 . Cette progression résulte d’une stratégie d’investissements continus dans les infrastructures de transport et d’énergie, et de la mise en œuvre rigoureuse du Plan National de Développement (PND) 2021-2025. Le secteur secondaire, incluant le BTP et l’énergie, a connu un essor considérable (+10,3 %), soutenu par des projets d’infrastructures stratégiques comme les autoroutes et les installations énergétiques, essentielles pour renforcer la compétitivité du pays et stimuler le secteur privé.
Le secteur tertiaire, également en forte croissance (+8,4 %), a bénéficié de l’essor des télécommunications et des services financiers, montrant que la digitalisation progressive de l’économie porte ses fruits. Cependant, certains défis persistent, notamment dans le secteur primaire où la production de cacao et de coton a souffert des fluctuations des prix mondiaux et des conditions climatiques défavorables, limitant la croissance globale du secteur.
L’inflation reste un défi majeur pour 2024, bien que des efforts aient été faits pour contenir la hausse des prix. Avec un taux de 4,4 %, l’inflation reste au-dessus du seuil communautaire de 3 %, en raison de la pression sur les prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques. Pour les ménages et les entreprises, cette situation impacte directement le pouvoir d’achat et limite la marge de manœuvre en matière de consommation.
Des prévisions de croissance optimistes pour 2025 : cap sur 6,3 %, mais prudence en fin d’année
Fort de cette performance, la Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,3 % en 2025. Cependant, le contexte électoral pourrait nuancer cet optimisme, notamment pour les investissements. En effet, l’expérience montre que les années électorales peuvent introduire une certaine prudence chez les investisseurs, et les incertitudes politiques en fin d’année pourraient freiner l’élan.
Les prévisions pour 2025 reposent en grande partie sur la solidité du secteur secondaire, qui devrait enregistrer une croissance de 6,5 %. Le BTP continuera de jouer un rôle clé, avec la poursuite des projets d’infrastructures tels que les échangeurs d’Abidjan et les centrales électriques. Le secteur énergétique est lui aussi stratégique : les projets d’expansion des énergies renouvelables devraient renforcer l’indépendance énergétique du pays et contribuer à son attractivité.
Le secteur tertiaire, attendu à 6,3 % de croissance, bénéficiera de la demande accrue en services numériques, portée par la digitalisation croissante de l’économie. Les télécommunications et les services financiers continueront de stimuler la consommation et d’améliorer l’accès aux services pour les entreprises comme pour les particuliers.
Dans le secteur primaire, les autorités misent sur une croissance de 5,1 % en 2025, soutenue par une production vivrière renforcée. Néanmoins, la Côte d’Ivoire reste vulnérable aux variations des cours mondiaux pour des produits comme le cacao et le coton, piliers de ses exportations. Les initiatives pour diversifier la production agricole sont essentielles, mais elles nécessiteront du temps pour montrer des résultats tangibles.
L’inflation devrait redescendre à 3 % en 2025, un objectif ambitieux mais crucial pour maintenir le pouvoir d’achat et soutenir la consommation intérieure. Le gouvernement s’engage à stabiliser les prix des produits de première nécessité et à contenir les coûts énergétiques pour préserver la demande des ménages. Les entreprises devront ajuster leurs stratégies en fonction des coûts de production pour éviter que les hausses de prix n’impactent trop la demande domestique.
2025, une année prometteuse à condition de maintenir la stabilité politique et économique
Le maintien de la dynamique de croissance, avec un taux prévu de 6,3 %, dépendra de la stabilité politique et de la continuité des réformes économiques. Dans ce contexte, les entreprises devront ajuster leurs stratégies d’investissement et de gestion des coûts pour naviguer efficacement en période électorale. Les incertitudes politiques et la prudence des investisseurs en fin d’année seront des facteurs à surveiller de près pour que la Côte d’Ivoire conserve son attractivité économique et son rythme de croissance.
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