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Covid19

COVID-19 : le nombre de ménages pauvres a augmenté de 213 % à 2,212 millions en Côte d’Ivoire

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Le ministère du plan et du développement de Côte d’Ivoire a réalisé une étude de l’impact socio-économique de la COVID-19 sur les ménages ivoiriens en mai 2020.  806 ménages ont été interrogés lors de cette enquête. Il ressort que la pandémie a provoqué une baisse des revenus de toutes les classes sociales. Les ménages ont revu leurs dépenses et privilégié les dépenses alimentaires pour faire face.

La baisse des revenus des ménages a concerné toutes les classes sociales

71 % des ménages ont enregistré une baisse de leurs revenus.  Cette baisse est plus accentuée pour les chefs de ménages travaillant dans le privé (93%) alors que la baisse  a concernée 6 % des familles avec des chefs de ménage du public (6%).

Plus de 31,5% des chefs de ménages ressentent une baisse du revenu variant entre 45% et 65%. De plus, 20 % des ménages ont indiqué avoir subi une diminution de revenus comprise entre 55 % et 65 %. Plus de la moitié des ménages dont le chef travail opère les services ont enregistré une baisse des revenus : couture,  commerce, agriculture, élevage, pêche,  restauration, hôtellerie et  transport

Le rapport montre que la crise a impacté toutes les classes sociales. Il indique que les revenus de la classe sociale élevée ont baissé de 58 %, ceux de la  classe pauvre de 47,4 % et ceux de la classe moyenne de 44,3%. Ainsi la précarité a augmenté avec 1,621 millions de ménages qui ont basculé dans la pauvreté. Le nombre total de ménages en dessous du seuil de pauvreté est passé de 591 425 à 2,212 millions.

L’impact de la crise a été modéré sur la consommation alimentaire

Pour faire face à la baisse des revenus, les ménages ont revu leurs dépenses non alimentaires. Les dépenses de transport, de transferts d’argent et d’éducation sont les postes de dépenses ayant le plus fortement baissé indiquent le rapport. En effet, moins de 20% des ménages interrogés ont vu leurs dépenses de consommation alimentaire ou non alimentaire diminuée.

 Avec la fermeture des établissements scolaires, les dépenses d’éducation constituent le premier poste de dépenses ayant connu une baisse pour les ménages. Plus de 4 ménages sur 10 ont diminué leurs dépenses d’éducation depuis la survenance de la crise.

Les transferts d’argent constituent le second poste budgétaire en déclin avec 40 % des ménages qui ont réduit leurs opérations d’envois et de réception. Enfin plus de 3 ménages sur 10 ont baissé leur budget transport. Cette baisse s’explique par la fermeture des écoles, le télétravail et l’interdiction des déplacements non autorisés entre Abidjan et l’intérieur du pays.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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