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Economie

Croissance mitigée pour la croissance en Afrique Subsaharienne en 2024 selon la Banque Mondiale

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La Banque Mondiale a publié ce 11 juin 2024 ses perspectives économiques pour l’Afrique subsaharienne, mettant en lumière une croissance en demi-teinte pour la région. En 2023, la croissance a fléchi à 3 %, une baisse notable due à la faiblesse persistante des trois plus grandes économies de la région : le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola.

En début d’année 2024, un rebond de l’activité du secteur privé a été observé, soutenu par un raffermissement de l’économie mondiale. Cependant, de nombreuses économies continuent de faire face à des finances publiques fragiles, caractérisées par des recettes fiscales faibles et un coût élevé du service de la dette. Les dépréciations monétaires ont également eu des effets néfastes sur plusieurs États.

Au Nigéria, la croissance du PIB a ralenti à 2,9 % en 2023, malgré des ajustements macroéconomiques en cours. L’Afrique du Sud a vu sa croissance chuter à 0,6 %, affectée par des pénuries d’électricité et des goulets d’étranglement dans les transports. En Angola, la croissance a baissé à 0,9 %, principalement en raison de la baisse de la production pétrolière et du dynamisme limité des secteurs non pétroliers. L’inflation, bien que maîtrisée en 2023, a repris en 2024, notamment en raison de la hausse des prix alimentaires.

Pour 2024, la Banque Mondiale projette une remontée de la croissance à 3,5 %, atteignant environ 4 % par an en 2025-2026. Cette prévision repose sur une atténuation des pressions inflationnistes et une baisse des taux d’intérêt, soutenant ainsi la consommation et l’investissement privés. Les trois plus grandes économies de la région devraient voir leur croissance passer de 1,8 % en 2023 à 2,4 % en 2024, puis à 2,6 % en moyenne en 2025-2026. Cependant, cette croissance reste inférieure à la moyenne régionale.

Les risques demeurent nombreux : tensions géopolitiques, instabilité politique régionale, phénomènes météorologiques extrêmes et inflation élevée. La situation en Chine et les niveaux de surendettement public pourraient également peser sur les perspectives de croissance. Environ un quart des économies subsahariennes ne retrouveront pas leurs niveaux de PIB par habitant d’avant la pandémie d’ici fin 2026, marquant ainsi une période de progrès perdus dans l’amélioration des niveaux de vie et la réduction de la pauvreté.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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