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Economie

Fitch affirme la note B du Cameroun

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L’agence de notation a confirmé le 10 juin 2022 la note de défaut des émetteurs en devises à long terme (IDR) du Cameroun à « B » avec une perspective stable.

Le Cameroun a conservé sa note B de l’agence de notation Fitch. À cette notation est attachée une perspective stable. Cette notation s’explique par trois facteurs positifs, principaux : un niveau d’endettement public modéré par rapport à ses pairs, un record de faible inflation, et nous nous attendons à ce que le Cameroun poursuive ses efforts d’assainissement budgétaire et de croissance économique résiliente.

L’agence de notation projette un ralentissement de l’assainissement budgétaire. En effet, elle prévoit que les des subventions supplémentaires ralentiront les plans d’assainissement budgétaire en 2022 et empêcheront une réduction du déficit budgétaire. Les subventions aux carburants s’élèveront à 480 milliards FCFA (1,8 % du PIB) contre 120 milliards FCFA initialement prévus. Par ailleurs, une hausse des subventions et des salaires, va être compensée par des réductions des biens et services, des dépenses en capital et du Covid-19. Les recettes pétrolières devraient être supérieures de 244 milliards XAF (0,9 % du PIB) à celles de la loi de finances initiale. En outre, l’agence projette des subventions supplémentaires sur le carburant, le gaz domestique et la nourriture en raison des impacts du conflit Ukrainien.


Grâce à la signature d’un accord avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et de la Facilité Élargie de Financement (EFF), les besoins de financement seront satisfaits. En outre, la dette publique devrait passer de 45,4 % en 2021 à 45,8 % en 2022. La dette devrait se stabiliser autour de 45 % du PIB à moyen terme.
Malgré la hausse des prix des denrées alimentaires, Ficth projette une baisse du déficit de déficit du compte courant (CAD) se réduira à 3,1 % du PIB en 2022 contre 3,6 % en 2021, car la hausse des recettes d’exportation de pétrole compensera la flambée des prix des denrées alimentaires et des transports. Ce déficit devrait augmenter à 3,3 % en 2023.


Les défis sécuritaires restent importants. En effet, le conflit dans les zones anglophones et francophones devrait impacter négativement l’économie. Enfin, la succession du président Paul Biya pourrait être une source de tension.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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