Le gouvernement ivoirien a interdit la fabrication et la commercialisation de boissons énergisantes alcoolisées jusqu’au 29 février 2024 dans le cadre de la lutte contre la drogue appelé kadhafi.
La Côte d’Ivoire fait face à un défi de santé publique inédit, poussant le gouvernement à prendre des mesures radicales. La décision de suspendre la fabrication et la commercialisation des boissons énergisantes alcoolisées jusqu’au 29 février 2024 est une réponse directe à l’essor du « kadhafi », un mélange de tramadol et d’alcool, rendu célèbre par une chanson virale sur TikTok. Ce phénomène, qui a capturé l’attention des jeunes Ivoiriens, a causé une inquiétude croissante en raison des risques sanitaires évidents et des conséquences économiques potentielles.
Cet arrêté survient dans un contexte où la commissaire divisionnaire de la DPSD, Touré Atchet Mabonga, a tenu à clarifier que bien que le « kadhafi » ne soit pas une drogue en soi, l’abus de tramadol, notamment dans sa version dosée à 250 mg, en combinaison avec des boissons alcoolisées et énergisantes, engendre des effets comparables à ceux de substances illicites. L’interdiction fait écho aux préoccupations de santé publique, avec des rapports indiquant que plus de 70% des jeunes ayant participé à ces « défis kadhafi » en ligne présentent des symptômes de dépendance ou des troubles de la santé mentale.
Cette décision impacte directement les producteurs locaux de boissons énergisantes, qui doivent revoir leurs stratégies de production et de distribution.
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