Dans un secteur agricole ivoirien dominé par les cultures traditionnelles, la filière du haricot vert, riche en atouts nutritionnels et culinaires, demeure sous-exploitée. Pourtant, l’entreprise Divagrici, née de la détermination de Kossonou Affoua Sonia et de son associé Lacny Edward, montre qu’une gestion innovante peut transformer ce potentiel en succès.
La Côte d’Ivoire, pays à l’agriculture foisonnante, voit naître une opportunité rare dans la culture du haricot vert. Malgré une demande en hausse, cette filière peine à s’organiser en raison de difficultés liées aux infrastructures et au financement. Ce contexte, loin d’être un frein, a motivé Kossonou Affoua Sonia, qui s’appuie sur ses racines agricoles pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Aux côtés de Lacny Edward, elle fonde Divagrici, une entreprise dédiée à la production et à la transformation du haricot vert. Leur offre s’articule autour de produits variés : des haricots frais proposés à 1000 FCFA/kg, des bocaux transformés à 1300 FCFA et des sachets surgelés dès 900 FCFA, permettant ainsi de répondre à une demande de marché diversifiée et en pleine croissance.
Le parcours n’a pas été sans embûches. Un terrible feu de brousse a ravagé leurs champs, mettant en péril l’avenir de l’entreprise. Cependant, grâce à leur résilience et à l’appui du programme OC Côte d’Ivoire – notamment via le Fonds OCIF (Orange Corners Innovation Fund) – Divagrici a su se relever, restructurer ses activités et renforcer sa position sur un marché en expansion.
Couronnée Meilleur Jeune Entrepreneur Agro-Pastoral 2024, Divagrici n’envisage pas de s’arrêter en si bon chemin. Pour 2025, l’ambition est de tripler la production, de consolider le marché local et d’initier des partenariats à l’échelle internationale. « Le marché est vaste, et chaque entrepreneur peut y apporter une valeur unique. Il suffit d’oser et de persévérer », affirme Kossonou Affoua Sonia, symbolisant l’esprit novateur qui anime la jeunesse ivoirienne.