Suite aux révélations d’un audit commandé par le président Bassirou Diomaye Faye, le Sénégal adopte un budget 2025 marqué par une baisse prévue du déficit budgétaire à 7% du PIB. Un tournant qui pourrait rétablir la confiance des investisseurs et des bailleurs internationaux, après la suspension du programme FMI .
Le gouvernement sénégalais a dévoilé des projections budgétaires visant une réduction notable du déficit public, qui devrait passer de 10 % du PIB en 2023 à environ 7 % en 2025 selon Reuters. Cette annonce intervient dans un contexte de révision majeure des comptes publics après un audit ordonné par le président Bassirou Diomaye Faye.
Cet audit a révélé des niveaux de déficit et d’endettement supérieurs à ceux annoncés par l’administration précédente, provoquant la suspension du programme de 1,9 milliard de dollars conclu avec le FMI en 2023. Les marchés financiers avairent réagi vivement, entraînant une hausse des rendements des obligations en dollars du pays et une dégradation de sa note de crédit.
Les propositions budgétaires pour 2025, qui seront prochainement examinées par le parlement, s’inscrivent dans une stratégie de gestion prudente de la dette. Le gouvernement mise sur des financements auprès de partenaires traditionnels et sur le développement de marchés domestiques, notamment via un potentiel emprunt obligataire à destination de la diaspora, estimé à 1 500 milliards de francs CFA.
En parallèle, une stratégie active de gestion de la dette vise à renégocier les termes de remboursement et à lisser les échéances, notamment pour 2026 et 2027. Cette approche, combinée au lancement récent de la production pétrolière, devrait soutenir une croissance économique prévue à 8,8 % en 2024, malgré des performances inégales dans les secteurs secondaire et tertiaire.
Toutefois, la mise en œuvre de ces réformes reste conditionnée à la réception d’un rapport final de la Cour des comptes, attendu mi-décembre. Les conclusions pourraient influencer de manière significative la trajectoire budgétaire et les discussions futures avec le FMI.