Carine et Esther Dje ont fondé la confiserie artisanale Freeandiz après avoir constaté le gaspillage des fruits locaux. L’entreprise qui propose des fruits séchés, des pâtes de fruit grandit rapidement avec pour ambition de devenir un poids lourd de la confiserie en Côte d’Ivoire.
Tout commence en 2016, quand Esther, ingénieur en Ressources Humaines et sa sœur Carine, titulaire d’une licence en gestion, font un constat : les fruits locaux ne sont pas suffisamment transformés ce qui engendre un gaspillage alimentaire important. Pour éviter ce gaspillage, elles se lancent dans la confiserie, une passion familiale avec Freeandiz . En effet, elles ont été formées dans leur enfance par leur oncle paternel à la préparation de confiture.
Dans ce pays agricole, le marché des fruits séchés, des confitures est dominé par l’importation et les produits industriels, c’est un projet novateur, mais avec beaucoup de challenges. La Côte d’Ivoire a importé en moyenne 373 tonnes de confitures, gelées, purées de fruits entre 2014 et 2018. Le marché des confiseries, constitué du chocolat, des chewing-gums, et des bonbons pèse 156.4 milliards de dollars en 2016 avec un taux de croissance annuel moyen de 4,6% de 2016 à 2021. Les leaders mondiaux sont Haribo, Mondelez et Lutti. Mais la montée des produits naturels est une tendance mondiale. La confiserie artisanale Freeandiz propose une gamme de produits sans additifs, sans colorants et sans conservateurs. On y retrouve : les pâtes de fruits, les fruits séchés, les pâtes à tartiner à base de fruits, à des prix abordables à partir de 1 500 FCFA. Mais il a fallu un temps d’adaptation car « nos fruits étant saisonniers nous n’arrivions pas à produire toute l’année. Comme solution nous avons décidé de faire des stocks de fruits pour pallier ce problème » précise les fondatrices. Ensuite l’un des principaux défis a été de trouver les équipements adaptés à l’activité. Les sœurs Dje ont importé certains équipements nécessaires pour la production. Tandis que d’autres ont été reproduits par des artisans locaux.
Les débuts ont été prometteurs mais difficiles, car il a fallu trouver les financements pour débuter dans un secteur industriel qui demande beaucoup de capitaux. L’année 2018 est un tournant. La jeune entreprise rejoint en 2018 la fondation Entrafrica, mis en place par la firme ESP, engagé à bâtir une communauté d’entrepreneurs à fort potentiel. De plus, elle remporte le prix Agriculture et Agro-industrie de l‘édition 2018 de la CGECI Business Plan Compétition (BPC), une compétition organisée avec le patronat Ivoirien en partenariat avec la firme ESP, depuis 2014 pour promouvoir et soutenir les jeunes chefs d’entreprise (entrepreneurs) et porteurs de projet.
L’entreprise se développe bien avec 6 752 produits vendus en 2019 contre 4 325 produits en 2018. C’est une croissance de 56 %. Carine et Esther Dje rêvent de faire de Freeandiz le leader de la confiserie naturelle en côte d’Ivoire et en Afrique. Le potentiel de croissance est encore important pour l’entreprise qui est distribuée dans six points de vente actuellement en Côte d’Ivoire.
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