Le ministre de l’Intérieur gabonais a annoncé la liste des quatre candidats retenus pour l’élection présidentielle du 12 avril prochain. Parmi eux, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce scrutin marquera la fin d’une période de transition initiée après le coup d’État d’août 2023.
Le processus électoral au Gabon franchit une étape décisive. Dimanche 8 mars, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a dévoilé la liste des candidats officiellement retenus pour la présidentielle prévue le 12 avril prochain. Sur les 23 dossiers examinés, seuls quatre ont été validés, incluant celui du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Aux côtés du chef de l’État par intérim, trois autres figures politiques tenteront de briguer la magistrature suprême : l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, le médecin Stéphane Germain Iloko, et le financier Joseph Lapensée Essingone.
Dix-neuf candidatures ont été rejetées, notamment celles du syndicaliste Jean Remy Yama, soutenu par une coalition de quatre partis politiques, et de l’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou. Ce dernier, âgé de 72 ans, dépasse la limite d’âge fixée entre 35 et 70 ans par le Code électoral.
Selon l’article 179 du Code électoral, les candidats recalés disposent de 72 heures pour contester cette décision devant la Cour constitutionnelle.
Ce scrutin présidentiel sera le premier depuis la chute du régime Bongo, renversé par un coup d’État militaire le 30 août 2023, mettant un terme à 56 ans de gouvernance familiale. Fait notable, le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir pendant 55 ans, n’a pas présenté de candidat, marquant ainsi une rupture majeure dans l’histoire politique du pays.