Un groupe composé des forces de l’opposition guinéenne, des organisations de la société civile et d’activistes, appelé les Forces Vives, exhorte les autorités militaires à quitter le pouvoir d’ici le 1er janvier. Ce collectif presse pour une transition vers un régime civil face à l’inaction persistante du régime militaire, au pouvoir depuis le coup d’État de 2021.
La Guinée est en pleine impasse politique. La junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État de 2021 n’a pas encore fixé de calendrier précis pour le retour à un régime civil. Malgré des engagements pris avec la CEDEAO pour une transition de deux ans vers des élections démocratiques, peu de mesures concrètes ont été observées, alimentant le ressentiment populaire. Le pays, premier producteur de bauxite au monde, connaît des tensions croissantes, ponctuées de manifestations sporadiques et d’affrontements parfois violents avec les forces de sécurité.
En juillet, les autorités de transition ont présenté un projet de constitution, suscitant des critiques, car ce texte pourrait permettre à Doumbouya de se porter candidat à la prochaine présidentielle. Toutefois, aucune date n’a été annoncée pour un référendum sur cette constitution, un préalable pourtant nécessaire à la tenue d’élections.
Face à cette situation qu’ils qualifient de « sombre », le groupe des Forces Vives de Guinée, par la voix d’un communiqué, appelle à « l’unité d’action et la mobilisation de toutes les forces vives de la nation » pour exiger la démission de la junte et le rétablissement d’un gouvernement civil avant le début de l’année prochaine.
