Dans un contexte politique tendu à la veille des législatives, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko appelle les militants du Pastef à « répondre proportionnellement » aux agressions dont ils disent être victimes. Cet appel suscite des réactions contrastées dans le pays et au sein de la communauté internationale.
Les récentes élections présidentielles au Sénégal, remportées par Bassirou Diomaye Faye, allié d’Ousmane Sonko, semblaient augurer une période d’accalmie. Cependant, à l’approche des législatives, les tensions resurgissent. Les partisans du Premier ministre et leader du Pastef font état de violences qu’ils attribuent aux sympathisants de l’opposition, relançant ainsi des conflits latents dans plusieurs régions du pays.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Sonko a fermement condamné ces attaques, exhortant ses partisans à exercer leur « droit légitime de réponse ». « Nous n’accepterons plus d’être des cibles faciles », a-t-il martelé.
Cet appel à la mobilisation inquiète les organisations de défense des droits, qui redoutent une montée de la violence en pleine période électorale. L’activiste sénégalais Alioune Tine, figure emblématique de la société civile, a invité les autorités à organiser une rencontre entre les leaders politiques pour apaiser la situation. « Nous avons l’impression que le pays se dirige vers un affrontement politique sans précédent », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a assuré qu’il surveillait de près la situation et qu’il n’hésiterait pas à prendre des mesures pour garantir la sécurité des citoyens et le bon déroulement du processus électoral.
