Portée par l’essor du projet minier géant de Simandou, la Guinée veut transformer la rente minière en moteur de développement. Le gouvernement prévoit de créer d’ici 2026 un fonds souverain doté d’un milliard de dollars pour financer ses priorités économiques et stabiliser ses recettes publiques.
La Guinée prévoit de lancer son tout premier fonds souverain au deuxième trimestre 2026, doté d’un capital initial de 1 milliard de dollars (environ 620 milliards FCFA). L’objectif : canaliser les revenus miniers issus du gigantesque projet de fer de Simandou vers des investissements durables dans l’éducation, les infrastructures, l’agriculture et l’industrie.
« Quelle que soit la manne générée, une partie sera versée dans le fonds souverain pour stimuler l’investissement à long terme », a déclaré le ministre du Plan, Ismaël Nabé, à Conakry.
Adossé à la stratégie “Simandou 2040”, le fonds s’inspirera des modèles de Temasek (Singapour) et Khazanah (Malaisie). Il visera à stabiliser les finances publiques face à la volatilité des prix des matières premières et à accroître la résilience économique du pays.
Selon le FMI, le projet Simandou pourrait ajouter jusqu’à 3,4 % du PIB en recettes publiques entre 2030 et 2039, contre 2,2 % pour l’ensemble du secteur minier en 2022.
Le gouvernement, qui ambitionne également d’émettre des sukuks et de diversifier l’économie vers la pêche, le tourisme et les télécoms, veut faire du fonds souverain un levier de transformation structurelle.