Dans son rapport Digitalisation logistique en Afrique, Comment les compagnies technologiques améliorent la chaîne d’approvisionnement et la livraison des biens publié en Septembre 2019, Briter Bridges dresse l’état des lieux de la digitalisation de la chaîne logistique en Afrique.
« Environ 40 à 60% du coût d’un produit dans un
magasin peut être attribué à des coûts liés à la logistique, ce qui signifie
que les produits africains ne peuvent pas être compétitifs sur les marchés
internationaux, ce qui constitue un obstacle majeur au commerce et à la
croissance », explique Johnny Falla de Lori Systems, une des sociétés de
transport numérique en Afrique de l’Est. La logistique est un domaine clé pour
le développement du commerce en Afrique.
On enregistre un pic des créations de startups dans la
logistique depuis 2016. Près de 30 % ont été créée en 2016 alors que 16
entreprises ont ouvert leurs portes entre 2016 et 2017. Avec un âge moyen de
2,5 ans, la plupart des entreprises interrogées ont déjà étendu leurs activités
à plus d’un marché.
Les entreprises de messagerie et de livraison du dernier kilomètre représente près de la moitié des jeunes pousses. Elles sont suivies par des entreprises de gestion de la chaîne logistique et de transit. Enfin moins de 15 % des entreprises de camionnage ou de l’expédition.
Au plan technologique, les plateformes en ligne constituent
les technologies les plus utilisées suivies des applications à la demande et de
Crowdshipping, d’Intelligence artificielle et de l’Internet des Objets. Cette
pénétration des plateformes numériques s’explique par la disponibilité de la
technologie mobile qui a permis une meilleure gestion de la chaîne logistique
et des communications plus rapides. Des communications plus rapides et des
services en nuage ont également entraîné une prolifération de plates-formes de
gestion de la chaîne d’approvisionnement (24%) précisent le rapport.
S’inspirant d’Uber ou d’AirBnb, les startups logistiques
n’exploitent pas leur propre flotte mais elles proposent des produits ou des
services permettant aux entreprises existantes ou aux distributeurs individuels
d’utiliser leurs propres véhicules.
L’étude montre que 8 entreprises sur 10 ont opté pour un
modèle d’entreprise à entreprises, tandis que 50 % ciblent le grand public et
les entreprises. Enfin 5 % ciblent uniquement les particuliers. Ces chiffres
montrent la faible demande de biens de consommation due au faible pouvoir
d’achat et le manque d’adressage fiable.
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