La Côte d’Ivoire et l’Union européenne ont signé un nouvel accord de pêche durable pour 2024-2028. Axé sur la durabilité, cet accord entend consolider l’attractivité du port d’Abidjan tout en renforçant la coopération économique entre les deux parties. Focus sur les enjeux économiques et sociaux d’un partenariat clé pour la région.
Le port d’Abidjan, pilier économique de la Côte d’Ivoire et plaque tournante de la pêche en Afrique de l’Ouest, s’apprête à bénéficier d’un nouveau souffle grâce à l’accord signé le 21 novembre entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne. Ce protocole, valable pour une durée de quatre ans, prévoit une contrepartie financière annuelle de 740 000 euros en faveur de la Côte d’Ivoire, soit un total de près de 2 milliards de francs CFA.
En plus des retombées financières, cet accord offre des opportunités de pêche pour 32 navires européens et devrait générer 40.000 emplois directs et 400.000 emplois indirects, selon Francesca Di Mauro, ambassadrice de l’UE en Côte d’Ivoire. Ces chiffres confirment l’importance stratégique du port d’Abidjan, qui dispose déjà de deux conserveries capables de transformer jusqu’à 50 000 tonnes de thons par an.
Pour le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, ce protocole « respecte les intérêts des deux parties » tout en ouvrant la voie à de meilleures pratiques de pêche et à la lutte contre la pêche illégale. Des défis cruciaux pour un secteur qui doit composer avec la pression croissante sur les écosystèmes marins.