Le gouvernement ivoirien a dévoilé un ambitieux programme d’autosuffisance alimentaire pour la période 2025-2027. Avec pour objectif une réduction de 75 % des importations de riz, ce plan inclut des investissements massifs dans la riziculture, les cultures vivrières et la création d’une nouvelle agence dédiée à ce défi stratégique.
Mercredi, à l’issue d’un conseil des ministres à Abidjan, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé le lancement d’un programme national d’autosuffisance alimentaire. Ce plan ambitieux, prévu pour la période 2025-2027, vise à réduire de 75 % les importations de riz d’ici 2027.
Pour y parvenir, le programme prévoit l’aménagement de 100 000 hectares de périmètres rizicoles dans trois régions stratégiques : le Poro au nord, le Goh au centre-ouest et le Cavally à l’ouest. « Nous allons également développer les cultures vivrières avec la création de 50 zones agricoles intégrées pour la production de manioc, de maïs et de légumes », a précisé M. Coulibaly.
Dans le cadre de ce plan, une Agence nationale pour l’autosuffisance alimentaire sera mise en place, avec un fonds de soutien de 500 milliards de francs CFA pour accompagner les agriculteurs. L’objectif final est ambitieux : porter la production de riz blanchi à plus de 2,6 millions de tonnes d’ici 2025, contre 1,4 million de tonnes en 2023.
Cette initiative répond à une urgence économique. En 2022, la Côte d’Ivoire a importé plus de 1,2 million de tonnes de riz blanchi, représentant une facture de près de 640 millions de dollars. La dépendance aux importations de denrées alimentaires est une problématique critique pour le pays, d’autant que la volatilité des marchés internationaux met à rude épreuve les finances publiques.