Publié
il y'a 2 ansle
Par
Team AfriveilleLa Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a souligné lundi devant le Conseil de sécurité que la restauration de la confiance de la population était cruciale pour ramener la stabilité dans l’est du pays.
NEW YORK, USA, le 07 Decembre 2021,-/African Media Agency (AMA)/-« Les défis auxquels le Gouvernement est confronté dans la mise en œuvre de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu mettent en exergue les limites d’une approche strictement militaire à la protection des civils et la neutralisation des groupes armés », a déclaré Mme Keita dans un exposé lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en RDC.
Elle a noté que la période de l’état de siège, décidé en mai dernier, a vu en effet une augmentation de 10% du nombre de violations et abus des droits de l’homme dans le pays, comparée à la période précédente, attribuables dans la grande majorité aux groupes armés et aux forces de sécurité dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Une solution durable à la violence à l’est de la RDC nécessite un engagement politique plus large pour s’attaquer aux causes profondes des conflits. Afin que la stabilité revienne à l’est du Congo, l’État doit réussir à restaurer et à maintenir la confiance de la population en sa capacité à protéger, administrer, délivrer la justice et répondre à ses besoins essentiels », a dit l’envoyée de l’ONU.
Mme Keita a indiqué que le 30 novembre dernier, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont initié des opérations militaires conjointes avec l’armée ougandaise contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Les frappes aériennes et d’artillerie contre les positions des ADF au Nord-Kivu et en Ituri ont été suivies, le même jour, par l’entrée d’unités ougandaises sur le territoire congolais. « A l’heure actuelle, les opérations au sol se poursuivent pour neutraliser les combattants ennemis dans les zones des bombardements », a précisé Mme Keita.
Elle a indiqué que dans ses interactions avec les plus hautes autorités des deux Etats, elle avait pris note de la « décision souveraine de mener cette action militaire conjointe » et avait souligné « la nécessité absolue de mettre en place des mécanismes opérationnels de coopération afin d’assurer la sécurité des Casques bleus des Nations Unies et de permettre à la Mission de continuer d’appuyer les FARDC dans la protection des civils et la neutralisation des groupes armés ».
A cette fin, le 2 décembre, le commandant de la Force de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) s’est rendu à Kampala, pour définir avec les autorités ougandaises les modalités pratiques de cette coordination tripartite. « Demain, le commandant de la Force sera à Kinshasa pour rencontrer la hiérarchie militaire des FARDC afin de poursuivre ce dialogue initié à Kampala », a précisé Mme Keita.© UNICEF/Scott MoncrieffDes jeunes filles transportent de l’eau depuis une source en Ituri, en RDCongo.
Quant à la situation humanitaire, elle continue de se détériorer à l’est du pays, en raison de l’insécurité et des épidémies, combinées à un accès limité aux services de base, a-t-elle ajouté.
Le nombre de personnes déplacées dans le pays se situe à près de 6 millions, dont 51% de femmes. Il s’agit du nombre le plus élevé de personnes déplacées à l’intérieur du pays sur le continent. « A cela est venue s’ajouter l’apparition de nouveaux cas du virus Ebola », a précisé l’envoyée de l’ONU.
Mme Keita, qui est la cheffe de la MONUSCO, a indiqué par ailleurs que la mise en œuvre du plan de transition pour le retrait progressif, responsable et conditionnel de la mission progresse.
En conclusion, alors que la RDC se prépare aux élections de 2023, elle a exhorté toutes les parties prenantes politiques à se concentrer, au cours des douze prochains mois, « sur la mise en œuvre des réformes clés nécessaires pour consolider les gains de stabilisation durement acquis obtenus jusqu’à présent et surmonter les défis persistants, en particulier dans l’est du pays ».
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.
The post Le retour de la stabilité dans l’est de la RDC nécessite de restaurer la confiance de la population, déclare l’envoyée de l’ONU appeared first on African Media Agency.
Des chercheuses africaines engagées à mettre fin au paludisme
Des dirigeants régionaux et internationaux du secteur privé, des gouvernements et du monde universitaire sont réunis à Addis-Abeba pour s’attaquer aux obstacles qui empêchent l’Afrique de fabriquer ses propres médicaments et vaccins
Burundi : la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est, Nnenna Nwabufo, réitère le plein soutien de l’institution aux priorités opérationnelles du pays
Faire jaillir de l’eau pour contrer l’insécurité alimentaire et le changement climatique dans le Sahel
Le voyage de M. Salovey marque une décennie d’engagement accru de l’Université Yale en Afrique
L’expertise autrichienne en matière d’énergies renouvelables pourrait profiter à l’Afrique, selon la vice-présidente de la Banque africaine de développement, Marie-Laure Akin-Olugbade
You must be logged in to post a comment Login