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Economie

Sénégal : malgré un contexte favorable, les crédits bancaires de détail ne suivent pas

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Dans un rapport intitulé « La réforme de la banque du Sénégal progresse mais tarde à suivre les tendances macroéconomiques », Fitch Rating a indiqué cette semaine que malgré un contexte économique global favorable, la croissance du crédit bancaire de détail, est limitée.

D’après un rapport de Fitch Rating rendu public cette semaine, et intitulé « La réforme de la banque du Sénégal progresse mais tarde à suivre les tendances macroéconomiques », cette croissance reste faible malgré tout. « La croissance des prêts est modeste et ne montre aucun signe de dépassement de la croissance du PIB malgré un environnement opérationnel relativement stable. Le crédit accordé par le secteur bancaire, dont l’essentiel est destiné au secteur privé, a augmenté en moyenne de 6% par an par rapport à 2015-2017 », note-on dans le rapport avant d’ajouter que ce constat « est inhabituel pour les économies en développement à croissance rapide, où le rythme des nouveaux prêts bancaires dépasse souvent celui du PIB ». Le document poursuit en relevant également que les banques, sont susceptibles d’être exposées à des concentrations élevées d’emprunteurs.

Pour expliquer cette situation paradoxale, Fitch Rating évoque un environnement bancaire surpeuplé. « Les caractéristiques structurelles de l’environnement opérationnel limitent la croissance du crédit », dit le rapport qui explique que « le pays est surpeuplé, compte tenu en particulier du faible niveau de développement, comme en témoignent les revenus par habitant (environ 1 500 USD) et les indicateurs médiocres, bien que s’améliorants, de l’environnement des entreprises ». Pour un pays dont le taux de bancarisation est en deçà de 10% selon la Banque mondiale, cela peut paraître surprenant. « Les PME sont fragiles et les banques ne sont pas disposées à les financer », ajouté le rapport de Fitch Rating.

Cette situation décrite par le rapport fait courir un risque au secteur bancaire. Il s’agit selon les experts, d’être exposé à des concentrations élevées d’emprunteurs d’un seul nom. « Les portefeuilles de prêts des banques sont dominés par les prêts aux entreprises du secteur privé et les concentrations d’emprunteurs à un seul nom sont probablement élevées, compte tenu des prêts limités au détail et du plafond réglementaire élevé des grands risques uniques (75% du capital réglementaire) », précise-t-on à Fitch Rating, ceci malgré le contexte économique.

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Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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