À Lomé, des centaines de manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre jeudi, alors qu’ils protestaient contre la désignation de Faure Gnassingbé à la tête du Conseil des ministres, une fonction sans limitation de mandat. Les autorités n’ont pas réagi officiellement à ces événements.
Des incidents ont émaillé la capitale togolaise jeudi 26 juin, où plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées pour exprimer leur désaccord avec l’évolution institutionnelle récente. Selon des témoins cités par l’agence Reuters, les forces de sécurité ont eu recours à du gaz lacrymogène et à des matraques pour disperser la foule, notamment sur les grands axes routiers de Lomé.
Les rassemblements, initiés par des collectifs de citoyens et des activistes, faisaient suite à la nomination de Faure Gnassingbé à la présidence du Conseil des ministres, une entité nouvellement instituée sans durée de mandat définie.
Certains commerces sont restés fermés dans le centre-ville et des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers. Amnesty International avait déjà rapporté des arrestations lors de précédentes manifestations début juin.