En juin 2024, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a augmenté son refinancement accordé aux banques, atteignant 8 631,6 milliards de FCFA. Cependant, le marché interbancaire de l’UEMOA a enregistré une contraction significative des volumes d’échanges.
En juin 2024, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a augmenté le montant des prêts qu’elle accorde aux banques de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA). Ce soutien financier, appelé refinancement, est passé à 8 631,6 milliards FCFA en juin 2024, contre 8 547,6 milliards FCFA en mai 2024, soit une hausse de 0,6%. Le taux moyen d’intérêt appliqué à ces prêts est resté stable à 5,50%.
Cependant, les échanges d’argent entre les banques, qui se font sur le marché interbancaire, ont fortement diminué. Le volume moyen hebdomadaire des transactions, toutes durées confondues, est passé de 846,6 milliards FCFA en mai 2024 à 740,5 milliards FCFA en juin 2024, soit une baisse de 12,5%. Le taux d’intérêt moyen pour ces échanges a légèrement baissé, passant de 6,13% en mai à 6,10% en juin 2024.
Les enquêtes sur les conditions de banque montrent une augmentation des taux d’intérêt des prêts accordés par les banques, atteignant 7,15% en juin 2024 contre 7,11% en mai. Les taux d’intérêt des dépôts à terme (où les clients laissent leur argent à la banque pour une période déterminée) ont également progressé de 5,28% à 5,37%.
Malgré ces variations, l’indicateur du climat des affaires reste positif à 101,2, indiquant une confiance soutenue des chefs d’entreprise. Les principaux indicateurs d’activité sont également en hausse : le chiffre d’affaires dans les services marchands a augmenté de 5,2%, la production industrielle de 7,1%, et les activités commerciales de 2,2%.
Sur le front de l’inflation, une légère augmentation a été constatée, atteignant 4,4% en juin 2024 contre 4,3% en mai. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix des produits frais et de l’énergie, a diminué de 0,4 point pour se situer à 2,4%. Cette hausse de l’inflation est principalement due à l’augmentation des prix des produits alimentaires, dont l’impact sur l’inflation totale est passé de 2,9 points de pourcentage en mai à 3,2 points en juin.
Les prix mondiaux du pétrole ont progressé de 10,4% en glissement annuel. Les prix des principales matières premières exportées par les pays de l’UMOA ont connu des hausses importantes, notamment le cacao (+167,2%) et le café (+54,1%). En revanche, les prix du coton ont baissé de 10%. L’indice des prix des produits alimentaires importés a diminué de 1,5%, avec des baisses marquées pour le sucre (-21,0%) et le blé (-8,9%).
