chute des prix
Les planteurs ivoiriens ont alors surfé sur un prix du caoutchouc sur le marché mondial qui avait atteint 5.000 dollars la tonne.Mais le succès vire au cauchemar en 2011.
« Aujourd’hui on est à peine à 1.000 dollars la tonne », déplore le président de l’Apromac, Eugène Kremien. Il souligne que « le jeu de l’offre et de la demande » ne leur sont pas favorables dans un secteur où les prix sont fixés par la bourse du caoutchouc de Singapour. Singapour siège notamment du groupe Olam, un des géants du secteur qui a des plantations partout à travers le monde et notamment en Côte d’ivoire.
Pour les experts de la filière, l’arrivée à maturité de 100.000 hectares de plantations en Malaisie, pays d’Asie du sud-est qui produit près de 90 % du caoutchouc mondial, a fortement perturbé le marché.
La production mondiale est passée en trois ans de 9 millions à 13 millions de tonnes en 2017, alors que « la demande n’a pas suivi ».
les planteurs découragés
Magloire Mambo, un autre hévéaculteur, lui accuse l’Etat: « Le planteur d’hévéas s’appauvrit à cause des taxes », déclare-t-il.
En 2011, le gouvernement a institué une taxe supplémentaire de 5 % sur le chiffre d’affaires.
« Généralement on ne taxe pas le chiffre d’affaires, on taxe les bénéfices », explique le président de l’Apromac, M. Kremien, dénonçant une décision qui a « siphonné la trésorerie des usiniers et bloqué leur capacité de transformation ».
La capacité d’usinage du pays, capable d’une transformation semi-finie à 100 %, ne peut plus absorber toute la production nationale depuis la mise en place de cette taxe. L’Apromac exige donc sa suppression et demande des exonérations fiscales sur l’importation des outils industriels pour atteindre un objectif et réaliser un rêve: « fabriquer des pneus made in Côte d’Ivoire d’ici 2025 » avec des planteurs vivant sans se préoccuper de cours élastiques.
Lire plus sur Le Point
You must be logged in to post a comment Login