Le groupe minier canadien Barrick Gold attend l’autorisation des autorités maliennes pour reprendre l’exploitation de sa mine de Loulo-Gounkoto, suspendue en raison d’un différend sur le cadre réglementaire du secteur minier.
Les opérations de Barrick Gold au Mali restent à l’arrêt, en attendant que le gouvernement autorise la reprise des exportations d’or. « Nous reprendrons les opérations dès que nous pourrons expédier notre or. Sans cela, nous ne pouvons pas honorer nos engagements, y compris ceux envers le gouvernement malien », a déclaré Mark Bristow, PDG du groupe, ce mercredi à Reuters.
Le contentieux entre Bamako et Barrick remonte à l’adoption d’un nouveau code minier en octobre dernier, qui a entraîné la saisie d’environ 147,5 milliards de FCFA (245 millions de dollars) d’or extrait par l’entreprise. Les autorités maliennes ont toutefois assuré que ces stocks restent la propriété de Barrick.
La crise s’est aggravée avec l’arrestation de quatre employés du groupe, suivie de l’émission d’un mandat d’arrêt contre Bristow. En réponse, Barrick a engagé une procédure d’arbitrage international pour tenter de résoudre le différend.
Malgré ces tensions, le géant canadien réaffirme son engagement au Mali. En 2023, Barrick a versé environ 276,9 milliards de FCFA (460 millions de dollars) au gouvernement malien, soulignant son rôle de premier investisseur minier du pays.