La production industrielle d’or au Mali a chuté de 23 % en 2024, atteignant 51 tonnes contre 66,5 tonnes l’année précédente, selon les données du ministère des Mines. Cette baisse, aggravée par les tensions entre le gouvernement et les multinationales du secteur, illustre les défis économiques et réglementaires du pays.
Le Mali, l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, a vu sa production industrielle chuter à 51 tonnes en 2024, une baisse de 23 % par rapport aux 66,5 tonnes enregistrées en 2023, selon Reuters.
Cette contraction du secteur aurifère intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’État malien et les compagnies minières internationales, dont Barrick Gold, B2Gold, Resolute Mining et Hummingbird Resources.
L’instauration d’un nouveau code minier en 2023 a modifié les règles du jeu en augmentant les taxes et en renforçant le contrôle étatique sur les ressources stratégiques. Selon plusieurs dirigeants du secteur, ces nouvelles règles rendent l’investissement au Mali moins attractif, freinant ainsi le développement de nouvelles mines.
Le ministère estime que, si Barrick avait atteint sa prévision de production de décembre (1,7 tonne), la production totale du pays aurait été de 52,7 tonnes. En incluant les 6 tonnes issues de l’exploitation artisanale, la production totale d’or du Mali pour 2024 devrait atteindre 58,7 tonnes, marquant son plus bas niveau depuis plus de trois ans.
Cette baisse de production pourrait avoir des répercussions sur l’économie malienne, où l’or représente une source majeure de devises et de recettes fiscales.