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Economie

Cote d’Ivoire : la banque mondiale confirme une croissance solide mais alarme sur la préservation du capital naturel

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Dans son dernier diagnostic sur la situation économique de la Cote d’Ivoire, la banque mondiale révèle une croissance positive mais alarme sur l’impact du changement climatique et sur l’urgence de faire du climat une priorité.

Avec un taux de croissance de7% en 2017 malgré l’instabilité, les perspectives à court et moyen terme sont positives pour la Côte d’Ivoire. En effet, son taux de croissance est supérieur à celui du continent et c’est une des économies les plus dynamiques.

Le challenge majeur de la Côte d’Ivoire est de conserver ce taux de croissance élevé tout en ne détruisant son capital naturel. En effet, la croissance de l’économie provient de la mise en valeur de ses atouts naturels. Cependant le taux d’utilisation de ce stock a été très intensive et le niveau actuel est alarmant et peut impacter négativement l’avenir : le stock de ressources aurait diminué de 26 % entre 1990 et 2014.

La déforestation est le premier signe visible de cette destruction rapide du capital naturel. En effet, Estimé à 37 % du territoire national en 1960, le couvert forestier s’est réduit à moins de 14 % en 2010 (AFD, 2013).

Les impacts du changement climatique sont palpables. « Aujourd’hui, on constate déjà une augmentation de la température moyenne, une pluviométrie beaucoup plus incertaine et la montée du niveau de la mer. Si rien n’est fait, le niveau de la mer pourrait monter de 1m20 dans les agglomérations de Bassam et d’Abidjan. Il y aura davantage de zones inondées, ce qui entraînera de nombreuses pertes humaines et la réinstallation forcée de nombreuses familles et activités économiques. Les infrastructures risquent également d’être touchées avec la disparition de logements, de routes, d’écoles et de centres de santé» précise le rapport.

La production du cacao, Elle représente environ un tiers des recettes d’exportations et plus de 10 % des recettes fiscales, va être affectée par ces changements climatiques. La filière subira également les effets du changement climatique, notamment de l’augmentation de la température qui risque de rendre les terres plus arides et moins fertiles. Cela contraindra de nombreux exploitants à déplacer leurs plantations vers des zones à plus haute altitude où les températures serot plus favorables à la culture du cacao.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le changement climatique pourrait induire une baisse du PIB de la Côte d’Ivoire de l’ordre de 380 à 770 milliards de francs CFA en 2040.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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