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Economie

Fitch passe les perspectives de la Tunisie de stable à négative

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Fitch Ratings a révisé les perspectives de la Tunisie de stable à Négative et a confirmé la note de défaut des émetteurs en devises à long terme (IDR) à B.

L’agence de notation a dégradé ses perspectives pour la Tunisie de stable à négative. Cette dégradation est la conséquence de l’aggravation des risques de liquidité budgétaire en raison d’une forte détérioration des finances publiques et de l’environnement macroéconomique général provoqué par le choc de la pandémie de coronavirus. De plus, l’agence juge le risque politique élevé à cause d’un paysage politique fragmenté et de fortes tensions sociales. Ces tensions peuvent ralentir la mise en œuvre des réformes budgétaires critiques.

La croissance du PIB  devrait se contracter de 8 % en 2020, mais elle devrait redevenir positive à 4 % en 2021. Tandis que l’inflation moyenne devrait être de 5,6 % en moyenne en 2020-2021.

L’agence prévoit une augmentation du déficit de l’administration centrale (CG) à 10,5 % du PIB en 2020, contre 3,3 % en 2019. Cette hausse est liée aux augmentations salariales accordées dans le cadre d’un accord avec les syndicats et d’une hausse des dépenses à cause de la crise sanitaire.

L’agence a anticipé une dégradation de la gestion des finances publiques. En effet, le gouvernement n’a pas communiqué le montant des arriérés publics. Selon ses projections, le déficit budgétaire devrait diminuer à 7,1 % du PIB en 2021.

La Tunisie devrait réussir à couvrir ses besoins de financement sur 2020-2022 selon l’agence de notation soutenu les créanciers officiels et les émissions sur le marché intérieur et par le financement de la banque centrale. En revanche, sa capacité d’adaptation pour éviter toute déviation à la trajectoire budgétaire est limitée.

Des passifs éventuels importants des entreprises publiques financièrement faibles et du secteur bancaire présentent des risques à la hausse pour la trajectoire de la dette dans le contexte d’un grave choc économique.

Le risque bancaire est jugée élevé, car les indicateurs de santé du secteur bancaire sont inférieurs à celle de la médiane de la catégorie. En outre, les prêts non-productifs représentaient 16 % des prêts à la fin du premier semestre 2020. La qualité des actifs devrait se détériorer au cours des prochains mois.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
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