À peine investi président de la République après une large victoire électorale, Brice Clotaire Oligui Nguema a annoncé ce lundi la formation d’un gouvernement de 30 membres. Cette nouvelle équipe, dirigée par Alexandre Barro Chambrier, reflète les changements institutionnels issus de la récente réforme constitutionnelle, mettant en place un régime présidentiel renforcé.
À Libreville, le retour à une gouvernance civile s’incarne désormais dans une configuration inédite du pouvoir exécutif. Moins de 48 heures après sa prestation de serment, Brice Clotaire Oligui Nguema, a formé un gouvernement resserré de 30 membres. Cette équipe est dirigée par Alexandre Barro Chambrier, nommé vice-président du gouvernement, une fonction qui remplace celle de Premier ministre dans le cadre du nouveau régime présidentiel, entériné par référendum le 16 novembre 2024.
Barro Chambrier, économiste de formation et ancien ministre, aura pour mission de coordonner l’action de l’exécutif. Ce changement structurel consacre la montée en puissance de la présidence, au détriment de l’exécutif bicéphale qui prévalait sous l’ancien régime semi-parlementaire.
Le portefeuille stratégique de l’économie revient à Henri Claude Oyima, figure du secteur bancaire africain, tandis que les affaires étrangères et la défense restent confiées à Régis Onanga Ndiaye et au général Brigitte Onkanowa. Dix femmes figurent dans ce gouvernement, dont Louise Mvono, issue de la Banque mondiale, désormais en charge de la planification.
Le président Nguema cherche ainsi à conjuguer continuité technocratique et légitimité populaire dans une transition qu’il promet porteuse de stabilité et de réformes structurelles. L’architecture institutionnelle et la composition du nouveau gouvernement traduisent une volonté de recentralisation du pouvoir au profit d’une présidence forte, dans un contexte régional où l’instabilité politique reste un facteur de vulnérabilité.
