Le Burkina Faso envisage de révoquer certains permis miniers octroyés à des entreprises étrangères, a annoncé Ibrahim Traoré, leader de la junte, lors d’une allocution ce samedi 5 octobre 2024. Ce retrait vise à renforcer la production nationale d’or, la principale ressource exportatrice du pays.
Ibrahim Traoré, le leader de la junte burkinabé, a annoncé samedi son intention de révoquer des permis miniers détenus par des entreprises étrangères opérant dans le pays. S’exprimant lors d’une allocution commémorant deux ans de pouvoir, Traoré a critiqué la domination des multinationales dans l’extraction de l’or, ressource cruciale pour l’économie du pays.
Le chef de la junte n’a pas précisé les permis concernés par cette mesure, laissant dans l’incertitude des acteurs majeurs du secteur minier burkinabé, tels que Endeavour Mining, West African Resources ou encore Orezone Gold Corporation. Ces entreprises, bien que vitales pour l’économie locale, voient leurs opérations régulièrement perturbées par une insécurité croissante. En 2023, le Burkina Faso a connu une recrudescence d’attaques meurtrières, malgré les engagements du gouvernement à éradiquer les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
La stratégie minière de Traoré pourrait marquer une nouvelle ère d’indépendance économique pour le pays, mais elle soulève des interrogations sur la capacité du Burkina Faso à sécuriser ses propres ressources et à maintenir la stabilité nécessaire pour garantir une exploitation durable.