À l’issue d’un dialogue national à Bamako, les participants ont proposé de consacrer le chef de la junte, Assimi Goïta, au poste de président pour un mandat de cinq ans, tout en appelant à la dissolution des partis politiques.
Réunis à Bamako mardi 29 avril, les participants au dialogue national ont recommandé que le colonel Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir depuis les coups d’État de 2020 et 2021, soit nommé président de la République pour une durée de cinq ans. Cette proposition marque un net durcissement du régime militaire en place, qui pourrait rapidement la mettre en œuvre, selon un communiqué officiel.
Autre recommandation marquante : la dissolution de tous les partis politiques, ainsi que l’instauration de conditions plus restrictives pour la création de nouvelles organisations. Ces décisions marquent une rupture assumée avec le cadre démocratique post-1991.
Initialement prévue pour février 2022, l’élection présidentielle a été reportée à plusieurs reprises. Le pouvoir invoque l’insécurité persistante dans le centre et le nord du pays, où des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique demeurent actifs.
Bamako s’inscrit dans une nouvelle logique de gouvernance aux côtés du Burkina Faso et du Niger, au sein de l’Alliance des États du Sahel. Un attelage régional qui revendique sa souveraineté face aux injonctions occidentales et qui assume un modèle plus vertical du pouvoir.
