La Cour constitutionnelle gabonaise a validé la candidature de huit personnalités à l’élection présidentielle du 12 avril, dont le président de transition Brice Oligui Nguema. Une décision permise par la nouvelle Constitution adoptée en novembre.
Au Gabon, la transition militaire initiée en août 2023 entre dans une nouvelle phase. La Cour constitutionnelle a officiellement validé, ce vendredi 22 mars, la liste des huit candidats en lice pour la présidentielle prévue le 12 avril. Parmi eux figure le président de transition, le général Brice Oligui Nguema, 50 ans, arrivé au pouvoir par un coup d’État qui a mis fin à plus de cinq décennies de règne de la famille Bongo.
Jusqu’ici, les dirigeants de transition étaient exclus de la course électorale. Mais une réforme constitutionnelle votée massivement en novembre dernier a modifié cette règle, permettant à Oligui Nguema de briguer un mandat électif. Une disposition qui alimente les soupçons de confiscation du pouvoir, malgré les engagements initiaux du régime à favoriser un retour à la démocratie.
Face à lui, l’un des principaux challengers sera Alain Claude Billie By Nze, 57 ans, ancien Premier ministre sous Ali Bongo, désormais candidat indépendant. Plusieurs autres personnalités ont été retenues, notamment Stéphane Germain Iloko Boussengui, ex-membre du Parti démocratique gabonais (PDG) qui a lancé sa propre formation, le « Grand rassemblement arc-en-ciel », ainsi que Joseph Lapensée Essigone, inspecteur des impôts. Gninga Chaning Zenaba, entrepreneure gabonaise, est la seule femme parmi les candidats.
Cette élection, prévue en moins d’un mois, marquera une étape clé pour l’avenir institutionnel du Gabon. Reste à savoir si elle confirmera une réelle transition démocratique ou entérinera le maintien au pouvoir du chef de la junte.
