À fin mai 2025, les startups africaines ont levé plus de 630 milliards FCFA, en avance sur le rythme de 2024. L’Égypte domine les levées, la fintech reste en tête, et le capital-investissement reste la voie royale.
Selon The Big Deal, les jeunes entreprises innovantes du continent ont levé environ 636 milliards FCFA (1,06 milliard USD) à la fin mai 2025, soit près de sept semaines d’avance sur le rythme observé l’année précédente. Ce chiffre reste en deçà des années fastes de 2022 et 2023, mais marque un rebond par rapport à 2024.
L’Égypte confirme son leadership, avec près de 199 milliards FCFA (332 M USD) captés, soit 31 % des montants totaux, devant l’Afrique du Sud (164 milliards FCFA, 273 M USD), le Nigeria (97 milliards FCFA, 162 M USD) et le Kenya (79 milliards FCFA, 132 M USD). À eux seuls, ces quatre marchés concentrent 84 % des financements annoncés, perpétuant une forte polarisation géographique de l’investissement.
Sur le plan sectoriel, la fintech reste le moteur avec plus de 290 milliards FCFA investis (484 M USD, soit 46 % des montants). Elle devance les technologies de santé (près de 89 milliards FCFA, dont un tour de table exceptionnel de 60 milliards FCFA réalisé par hearX en avril), et les start-ups du secteur de l’énergie (environ 64 milliards FCFA).
Les levées de fonds se font majoritairement en capital (environ 486 milliards FCFA), suivies de la dette (environ 78 milliards FCFA), des subventions (14 milliards FCFA) et d’un emprunt obligataire de 30 milliards FCFA émis par Tasaheel, filiale du groupe égyptien MNT-Halan — un record dans le pays.
Alors que l’année 2024 s’était achevée sur près de 1 320 milliards FCFA levés (2,2 Mds USD), ces bons débuts laissent entrevoir un scénario de reprise prudente, mais mieux structurée pour le capital-risque africain.