Dans une démarche quasi-unanime, l’Assemblée nationale du Togo a bouleversé l’ordre politique établi en optant pour un régime parlementaire, mettant fin à des décennies de présidentialisme. Cette décision historique, approuvée par 89 députés sur 91, redéfinit profondément le paysage politique togolais.
Le nouveau système instaure un président de la République élu par le Parlement pour six ans, un changement radical par rapport à l’élection directe précédente. Cette modification soulève des questions sur l’avenir de la démocratie togolaise, en concentrant le pouvoir entre les mains du président du Conseil des ministres et du Parlement, potentiellement au détriment de la séparation des pouvoirs.
Tchitchao Tchalim, figure centrale de cette réforme, affirme que le rôle du chef de l’État sera considérablement réduit, avec un transfert significatif de pouvoir vers le président du Conseil des ministres. Cette évolution suggère une reconfiguration majeure de l’équilibre institutionnel, où le gouvernement dominera clairement le paysage politique.
Alors que le Togo se dirige vers des élections législatives et régionales le 20 avril, les répercussions de ce changement constitutionnel sur la gouvernance et la représentativité démocratique restent à observer. La transition vers un régime parlementaire sera un test décisif pour la maturité politique et institutionnelle du pays.
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