La Banque africaine de développement (BAD) accorde un prêt de près de 6,158 milliards de francs CFA à la Côte d’Ivoire pour structurer et renforcer les chaînes de valeur du secteur halieutique. L’objectif : réduire la dépendance aux importations et accroître l’impact économique de la filière.
La Côte d’Ivoire vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie de développement de la pêche et de l’aquaculture. Un accord de financement de 24,634 millions d’euros (16,158 milliards de francs CFA) a été conclu avec la Banque africaine de développement (BAD), puis ratifié par décret lors du conseil des ministres du 13 février à Abidjan.
Ce projet vise à renforcer l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur halieutique. Il prévoit notamment une meilleure gestion des ressources maritimes, lagunaires et continentales, ainsi que des investissements ciblés pour stimuler la production aquacole. Parmi les actions phares : l’amélioration des stocks de géniteurs, la création d’écloseries, l’augmentation de la production d’alevins et la mise en place d’une filière de fabrication d’aliments pour poissons.
L’ambition est de réduire le déficit structurel du pays en matière de production halieutique. Actuellement, la Côte d’Ivoire importe environ 650 000 tonnes de poisson chaque année, alors que la production nationale peine à atteindre 110 000 tonnes. En dynamisant la filière, le gouvernement espère non seulement limiter cette dépendance aux importations, mais aussi créer des opportunités économiques pour les acteurs locaux et améliorer la sécurité alimentaire du pays.