Le Rapport semestriel Africa’s Pulse de la banque mondiale a été rendu public le 09 Octobre 2019. L’institution de Bretton Wood a revu ses prévisions de croissance à la baisse.
Dans un contexte d’économie mondial en
déclin, l’activité économique a ralenti au premier semestre 2019. Ce fléchissement
s’explique par la baisse des matières premières, l’intensification des tensions
commerciales et une incertitude. Ce ralentissement de la croissance touche
aussi le Maghreb et le Moyen-Orient, l’Amérique latine et
les Caraïbes et l’Asie du Sud.
La croissance a été inférieure aux prévisions dans les trois plus grandes
économies : le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola. Au Nigéria, le secteur non pétrolier a été atone tandis qu’en Angola,
c’est le secteur pétrolier qui peine à progresser. En Afrique du Sud, une
certaine défiance des investisseurs pénalise l’activité. En revanche, l’Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enregistré une croissance
rapide. Le Bénin et la Côte d’Ivoire ont enregistré une croissance de 7%,
compensant un ralentissement au Sénégal en raison d’un besoin de recourir à une
politique fiscale plus stricte.
La croissance mondiale devrait continuer
à baisser. C’est pourquoi la Banque Mondiale projette une croissance de 2,6 %
en 2019 contre 2,5 % en 2018. La Banque prévoyait une croissance de 2,8 % en
2018 au mois d’Avril 2019. La croissance devrait rester robuste dans les pays du
continent africain sauf le Nigéria, L’Afrique du Sud et l’Angola. Mais dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique
centrale, riches en ressources, l’activité devrait croître à un rythme modéré à
la faveur d’une hausse de la production de pétrole.
« Les économies africaines subissent elles
aussi les contrecoups de la conjoncture internationale, ce qui se traduit par
une croissance modérée dans l’ensemble de la région, Dans le même temps, la
faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la
faiblesse de gouvernance et, les responsables publics et les citoyens doivent
placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs
priorités. » indique Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque
mondiale pour l’Afrique.
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