L’ Organisation régionale de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a officialisé, ce mercredi 29 janvier 2025, le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Cette décision marque une rupture majeure pour l’organisation, après une année de tensions avec les régimes militaires en place dans ces trois pays.
Le divorce est désormais acté. Dans un communiqué publié mercredi, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé l’entrée en vigueur du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les trois pays dirigés par des juntes militaires avaient déclaré leur intention de quitter l’organisation en janvier 2024, en réaction aux sanctions imposées après le coup d’État survenu au Niger en 2023.
Depuis 2020, l’Afrique de l’Ouest a été secouée par une série de putschs, fragilisant la stabilité politique de la région. En réponse aux exigences de la CEDEAO pour un retour à l’ordre constitutionnel, Bamako, Ouagadougou et Niamey ont préféré prendre leurs distances et créer une alliance alternative : l’Alliance des États du Sahel (AES). Parmi les initiatives déjà mises en place par cette nouvelle entité figurent la mise en circulation de passeports biométriques communs et le renforcement de leur coopération sécuritaire.
Malgré cette rupture institutionnelle, la CEDEAO affirme vouloir maintenir certaines collaborations avec ces pays. L’organisation a ainsi annoncé la reconnaissance des passeports et documents d’identité portant son logo, afin de préserver la libre circulation des personnes et des biens. Les échanges commerciaux existants seront également maintenus sous certaines conditions.
En décembre dernier, la CEDEAO avait offert une période de six mois aux trois États pour reconsidérer leur départ, une proposition restée sans suite. L’organisation ouest-africaine précise que ces mesures transitoires resteront en vigueur en attendant une décision définitive sur la nature des futures relations entre les parties.