Connect with us

Economie

UEMOA : Le déficit public recule, la dette se stabilise au 1er trimestre 2025

Avatar

Publié

le

pexels-nataliya-vaitkevich-7172825

Le premier trimestre 2025 confirme les efforts de rigueur budgétaire dans l’Union. Le déficit recule à 4,2 % du PIB, tandis que l’endettement global reste maîtrisé, autour de 59 %.

Dans un environnement marqué par des contraintes sécuritaires et climatiques, les États membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) poursuivent leur trajectoire d’assainissement budgétaire. Le déficit public, c’est-à-dire la différence entre les dépenses et les recettes de l’État, s’est réduit à 4,2 % du PIB au premier trimestre 2025. À la même période l’an dernier, il atteignait 5,1 %.

Cette amélioration s’explique principalement par une meilleure collecte des recettes fiscales et une maîtrise progressive des dépenses publiques. En langage budgétaire, on parle ici de consolidation fiscale : une stratégie visant à réduire les déséquilibres publics sans casser la dynamique économique.

La BCEAO, projette un déficit en baisse continue : 3,7 % du PIB en 2025, puis 3,2 % en 2026. Cela rapproche progressivement les États des normes de convergence de l’UEMOA (fixées à 3 %).

Côté dette publique, la situation reste stable. Elle est estimée à 59,0 % du PIB à fin mars 2025, contre 58,7 % un an plus tôt. Ce niveau reste jugé soutenable, même s’il nécessite une vigilance accrue dans un contexte où les taux d’intérêt augmentent.

Pour couvrir leurs besoins de financement, les États continuent de recourir aux marchés financiers régionaux, en émettant des titres de dette (bons et obligations). Une majorité de ces émissions reste à court terme (56 %), ce qui signifie que les remboursements interviennent rapidement et doivent être renouvelés fréquemment — un facteur qui accroît leur exposition aux tensions de marché.

En résumé, les finances publiques de l’UEMOA montrent des signes clairs de redressement, mais l’équilibre reste fragile. L’amélioration des recettes fiscales, la qualité des dépenses publiques et la diversification des sources de financement seront les clés pour maintenir cette trajectoire.

Lynn-karelle
Expert Etude Sectorielle
ChatBot