Les finances publiques ivoiriennes à fin juin 2024 montrent une hausse modérée des recettes et une réduction du déficit budgétaire. Toutefois, la maîtrise des dépenses reste un défi crucial pour assurer la soutenabilité financière du pays.
À mi-année 2024, les finances publiques de la Côte d’Ivoire témoignent d’une gestion prudente mais encore confrontée à des contraintes structurelles. Selon le Tableau des Opérations Financières de l’État (TOFE), les recettes totales atteignent 4 213,7 milliards FCFA, en hausse de 9,2 % par rapport à juin 2023 (3 857,2 milliards FCFA). Cette progression repose sur l’augmentation des recettes fiscales, qui passent à 3 559,3 milliards FCFA (+9,3 %). Toutefois, les dons internationaux, en baisse de 9,2 %, mettent en lumière une diminution de l’appui extérieur.
Du côté des dépenses, la hausse reste contenue à 5,9 %, pour un total de 5 176,5 milliards FCFA. Les dépenses courantes, qui absorbent une large part du budget, atteignent 2 707,15 milliards FCFA (+7,8 %), tandis que les investissements progressent légèrement à 1 390,55 milliards FCFA (+2,8 %).
Cette dynamique budgétaire a permis de réduire le déficit budgétaire, qui s’établit à -962,8 milliards FCFA, contre -1 029,2 milliards FCFA à la même période en 2023, soit une amélioration de 6,4 %. Cette réduction est soutenue par une baisse des financements extérieurs (-11,6 %), ramenés à 883,53 milliards FCFA, traduisant une volonté de contenir l’endettement.
À l’approche de la clôture de l’exercice 2024, ces chiffres rappellent la nécessité de réformes structurelles pour garantir une meilleure flexibilité budgétaire et renforcer la soutenabilité de la dette publique. La Côte d’Ivoire doit donc intensifier ses efforts pour maîtriser ses dépenses tout en diversifiant ses sources de financement.