Dans
le cadre du lancement de la nouvelle monnaie ouest-africaine ECO, un nouvel accord a été passé avec la France portant
sur la centralisation des réserves de change. Ce nouvel accord pourrait impacter les revenus
de la BCEAO estime l’agence de notation internationale Fitch.
Avec
le passage, l’accord sur la centralisation des 50% des réserves de change de la
sous-région dans les comptes du Trésor public français va être revu. Ce
changement pourrait avoir un impact sur les revenus de la Banque Centrale des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Le
placement de ces réserves ne constitue pas une confiscation des avoirs des
pays qui en sont les propriétaires, car systématiquement, ils ont déjà une
contrepartie dans le système monétaire de la sous-région. En effet, lorsque la
BCEAO centralise les devises qu’elle a reçues dans le cadre des transferts
effectués de l’étranger pour toute sorte de paiements, elle crée de la monnaie
locale équivalente, via les banques commerciales locales, au profit des
destinataires desdits transferts.
En
outre, les avoirs en réserves constituent
des sources de revenus pour la BCEAO, qui les place afin d’en obtenir des
plus-values. Ainsi, les 50% qui sont logés sur le compte des opérations en
France génèrent un rendement de 0,75% par an et au moins 1% lorsque les taux de
la Banque centrale européenne (BCE) augmentent.
Avec
le nouvel accord, la BCEAO pourra librement placer ses réserves de change tout
en s’assurant qu’ils soient toujours disponibles pour les opérations de financement
du commerce extérieur. De plus, ses placements devront générer les revenus
nécessaires au fonctionnement de l’institution.
Ce
changement implique le développement de nouvelles compétences par la BCEAO dans
un contexte international où les rendements des placements sont négatifs ou
nuls. Toutefois Fitch a estimé que l’on peut faire confiance à la BCEAO pour
gérer convenablement ses réserves de change.
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