Après une année 2023 dynamique, le marché immobilier abidjanais enregistre un recul des ventes notariées en 2024 (-9%). Si certaines villes de l’intérieur du pays continuent d’afficher une progression, la capitale économique subit un ralentissement marqué, notamment dans certains quartiers prisés comme le Plateau et Grand-Bassam. Décryptage des évolutions récentes du secteur.
Le marché immobilier en Côte d’Ivoire connaît une évolution contrastée en 2024. Avec un total de 9 590 ventes notariées, contre 10 550 en 2023, le volume global des transactions accuse une baisse de 9 %. Ce ralentissement est principalement porté par la capitale économique, Abidjan, où le nombre de ventes est passé de 6 238 en 2023 à 5 264 en 2024, soit un recul de 15,6 %.
Un coup de frein sur les grandes communes abidjanaises
Certains quartiers d’Abidjan sont particulièrement touchés par ce ralentissement. Le Plateau, cœur administratif et économique, enregistre la plus forte baisse avec 381 transactions en 2024, contre 930 en 2023, soit un effondrement de 59 %. De même, Grand-Bassam voit ses ventes chuter de 26 %, tandis qu’Abobo enregistre une baisse significative de 20 %.
Toutefois, certains quartiers maintiennent une certaine stabilité. C’est le cas de Cocody, qui enregistre une très légère progression de 0,5 %, ou encore de Treichville et Yopougon, qui affichent des hausses respectives de 5 % et 6 %.
L’intérieur du pays résiste mieux
Contrairement à la capitale, plusieurs villes de l’intérieur du pays affichent des tendances positives. Bouaké, par exemple, enregistre une progression notable de 39 %, passant de 495 ventes en 2023 à 687 en 2024. Daloa et Korhogo affichent également des hausses respectives de 49 % et 64 %.
La surprise vient de Dimbokro, qui connaît une explosion des transactions immobilières, avec une progression de 239 %. De même, Séguéla enregistre une hausse spectaculaire de 750 %, bien que les volumes restent relativement faibles.
Moins de certificats fonciers et d’hypothèques
Les autres indicateurs du marché confirment cette tendance à la prudence. Le nombre de certificats de mutation de propriété foncière recule de 6 %, passant de 16 765 en 2023 à 15 768 en 2024. Du côté des hypothèques conventionnelles, le volume de prêts garantis marque une légère baisse de 1 %, traduisant une certaine retenue des établissements financiers.
Quelles perspectives pour l’immobilier ivoirien ?
Malgré un ralentissement, le marché immobilier ivoirien bénéficie d’un essor démographique et d’une urbanisation croissante. Son évolution en 2025 dépendra principalement de la stabilité économique, de l’accès au crédit et des éventuelles mesures de soutien au secteur. La clé sera de savoir si la confiance des acheteurs et investisseurs pourra être restaurée dans un contexte de marché en transition.
You must be logged in to post a comment Login