L’opposition malienne a refusé le plan proposé par les
dirigeants ouest-africains pour mettre fin à une crise politique, laissant
entrevoir la perspective de nouvelles manifestations antigouvernementales de
masse dans les semaines à venir.
Les chefs d’État des membres
de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont
proposé lundi 27 juillet la démission des parlementaires dont les élections ont
été contestées et la tenue d’élections partielles. En outre, ils ont proposé un
gouvernement d’union nationale et l’ouverture d’une enquête sur les décès.
Ces propositions ont été rejetées par la coalition d’opposition malienne selon l’agence Reuters. Pourtant La Cedeao avait menacé le lundi 27 juillet de sanctions les opposants à son plan de sortie de crise au Mali. «Le M5-RFP déclare avec regret que les conclusions du sommet des chefs d’État ne prennent pas en compte la profondeur et la gravité de la crise sociopolitique qui met l’avenir du Mali en jeu», a-t-il déclaré dans un communiqué. En outre la coalition a annoncé la reprise des manifestations le 3 août 2020.
Le président Keita a
effectué un remaniement ministériel avec six ministres à des postes
stratégiques. Il a chargé Tiebile Drame, le ministre des Affaires étrangères et
le général Ibrahim Dahirou Dembele, le ministre de la Défense de négocier avec
l’opposition pour former un gouvernement d’unité nationale.
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