La microfinance dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) continue sa progression au deuxième trimestre 2024. Malgré des défis, notamment liés à la gestion du risque de crédit, le secteur enregistre une hausse des dépôts et des crédits, témoignant d’une dynamique de croissance stable et d’une inclusion financière accrue dans la région.
Au deuxième trimestre 2024, le secteur de la microfinance au sein des pays de l’UMOA a affiché une solide performance, avec un montant moyen de dépôt par client atteignant 127 710 FCFA, en légère hausse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent. Cette croissance s’explique principalement par une augmentation de 2,8 % de l’encours des dépôts, contre une hausse de 2,4 % du nombre de clients. Ce dernier s’établit désormais à 18,9 millions, répartis sur 4 921 points de service dans les huit pays de l’Union.
Les dépôts des clients de la microfinance représentent désormais 5,4 % de ceux collectés par l’ensemble des établissements de crédit de l’UMOA, contre 5,3 % au trimestre précédent. En termes de clientèle, la répartition de l’épargne mobilisée montre une prédominance des hommes (43,8 %), suivis des groupements (35 %) et des femmes (21,2 %). Quant à la structure des dépôts, les dépôts à vue demeurent majoritaires avec 55,4 %.
Cependant, la qualité du portefeuille de crédits a connu une détérioration, avec une augmentation de 6,2 % des créances en souffrance, portant le taux de dégradation à 7,9 % au 30 juin 2024. La hausse annuelle de ce taux rappelle la nécessité de renforcer la gestion des risques pour stabiliser la croissance du secteur.