Alors que Félix Tshisekedi évoque des réformes pour une Constitution plus adaptée aux besoins actuels, ses opposants dénoncent une stratégie pour contourner la limitation des mandats présidentiels. Des mobilisations sont prévues pour exprimer un rejet de ces projets.
Le débat sur l’avenir de la Constitution congolaise a pris un tournant conflictuel mercredi avec l’appel de l’opposition à des manifestations nationales contre les réformes initiées par le président Félix Tshisekedi. Selon ce dernier, la Constitution actuelle, adoptée il y a près de deux décennies, serait « déconnectée des réalités modernes du pays » a rapporté Reuters.
Cependant, cette volonté affichée de réforme est interprétée par certains comme une tentative déguisée pour supprimer la limitation des mandats, ouvrant ainsi la voie à une possible prolongation du pouvoir présidentiel au-delà de ses deux mandats constitutionnels.
Dans une déclaration conjointe, des figures politiques influentes telles que Joseph Kabila, Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont dénoncé ces projets comme étant contraires aux principes démocratiques, exhortant la population à « résister par des moyens pacifiques ».
Malgré ces critiques, la présidence congolaise n’a pas encore répondu aux accusations. Patrick Muyaya, ministre de la Communication, a appelé au calme, affirmant que les discussions autour de la réforme doivent être dépolitisées : « Il ne faut pas politiser ce débat, nous avons encore du temps pour avancer sereinement. »
Ces tensions reflètent les défis institutionnels auxquels fait face la RDC, où chaque initiative présidentielle est souvent perçue à travers le prisme des luttes de pouvoir. Alors que les manifestations se profilent, la capacité du pays à maintenir une stabilité politique sera mise à l’épreuve.