Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a été démis de ses fonctions ce mercredi par la junte au pouvoir, selon un communiqué diffusé sur la télévision d’État ORTM. Ce limogeage survient après ses critiques publiques sur le report des élections initialement prévues en février et l’opacité de la transition démocratique.
La crise politique au Mali s’enlise davantage. Mercredi soir, la télévision nationale ORTM a annoncé le limogeage du Premier ministre Choguel Maïga, figure civile pourtant perçue comme un relais de dialogue dans un pays où les militaires se maintiennent au pouvoir depuis deux coups d’État successifs en 2020 et 2021.
Ce limogeage intervient dans un climat de tension au sein du gouvernement de transition. Maïga avait publiquement critiqué la décision de la junte de reporter, sans consultation préalable ni débat au sein du cabinet, les élections initialement promises en février 2024.
Pour justifier ce report, la junte évoque des « raisons techniques », mais la communauté internationale et les acteurs politiques locaux s’inquiètent de l’absence de calendrier clair pour un retour à l’ordre constitutionnel. Ce nouvel épisode souligne les divisions croissantes au sein des institutions de transition et accentue l’incertitude politique qui pèse sur le pays, déjà fragilisé par des défis sécuritaires et économiques.